Affaire Pyramids–FAR : Le club marocain saisit la CAF après l’exclusion de ses supporters au Caire

Le ton monte entre le club de l’AS FAR et le Pyramids FC. Au lendemain de la lourde défaite concédée au Caire (4-1) en quart de finale aller de la Ligue des champions africaine, le club marocain a annoncé avoir déposé une plainte officielle auprès de la Confédération africaine de football (CAF), dénonçant des “pratiques inacceptables” de la part de son adversaire égyptien, notamment l’exclusion injustifiée d’une grande partie de ses supporters du stade 30 Juin.

Dans un communiqué publié lundi 1er avril, l’administration de l’AS FAR explique avoir respecté toutes les procédures nécessaires pour garantir à ses supporters l’accès à leur quota réglementaire de places, conformément aux règles de la CAF. Celles-ci prévoient l’attribution de 5 % de la capacité du stade au club visiteur, ce qui représente environ 1500 billets dans le cas du match disputé au Caire.

Or, selon le communiqué, le club de Pyramids n’a initialement alloué que 100 billets aux supporters marocains, une décision que la délégation de l’AS FAR a apprise avec stupéfaction lors de la réunion technique tenue le 31 mars, à la veille du match.

Une décision unilatérale malgré les injonctions de la CAF

Face à cette situation jugée “illégale”, l’AS FAR a immédiatement saisi la CAF, qui aurait, selon le club marocain, adressé un avertissement formel au club égyptien, l’enjoignant de se conformer au règlement en fournissant un nombre de billets supplémentaires. Toutefois, le club du Caire n’aurait répondu que partiellement à cette injonction, en ajoutant 100 billets supplémentaires seulement, laissant des centaines de supporters marocains aux portes du stade, dans des conditions décrites comme “déplorables”.

L’AS FAR dénonce un traitement indigne et “une grave atteinte aux principes du fair-play et du respect des supporters”, particulièrement à ce stade avancé de la compétition. Le club rappelle que restreindre l’accès des supporters adverses ne nuit pas seulement à l’équité sportive, mais peut aussi créer un climat de tension et de frustration, propice à des débordements qu’il est pourtant possible d’éviter par une application rigoureuse des règles en vigueur.

Un signal fort envoyé à la CAF

Dans sa conclusion, le club marocain affirme qu’il ne renoncera pas à défendre les droits de ses supporters, martelant que “le football est une fête populaire, et que tous les publics doivent pouvoir encourager leur équipe dans un cadre équitable et sécurisé”.

Ce nouvel épisode vient ternir l’image de cette confrontation entre deux clubs prétendants sérieux au sacre continental. Sur le plan sportif, les Marocains devront tenter de renverser la vapeur lors du match retour, prévu le mardi 8 avril au stade d’honneur de Meknès, dans une ambiance qui s’annonce bouillante.