Neuf ans et demi. C’est le temps qu’Anas Zniti, gardien emblématique du Raja Casablanca, aura passé à défendre avec brio les couleurs des Aigles Verts.
En ce début d’année, l’histoire entre le portier marocain et son club de cœur prend fin, sur une note d’émotion et de gratitude.
À 34 ans, Zniti quitte le Raja après avoir marqué de son empreinte l’histoire récente du football marocain.
Arrivé en 2013, il n’a cessé d’incarner la fiabilité et l’élégance dans les cages. Sous son regard perçant et ses réflexes fulgurants, le Raja a vécu certains de ses plus grands moments.
Un palmarès doré, symbole d’un règne
S’il fallait résumer le passage d’Anas Zniti au Raja en un mot, ce serait “succès”. En près d’une décennie, il a été au cœur d’une période dorée pour le club, contribuant à l’obtention de plusieurs trophées majeurs. En 2018, il est un artisan de la conquête de la Coupe de la Confédération africaine, un sacre continental qui réinstalle le Raja sur le toit de l’Afrique.
Un an plus tard, en 2019, Zniti soulève la Supercoupe africaine dans un duel épique face à l’Espérance de Tunis. Et que dire des moments de gloire nationale ? Champion du Maroc, vainqueur de la Coupe du Trône… Zniti a été le garant de ces triomphes, un leader silencieux dont les exploits dans les cages ont souvent sauvé son équipe.
Un mur infranchissable et une âme de leader
Zniti n’était pas qu’un gardien ; il était une âme. Avec sa vision du jeu et sa capacité à motiver ses coéquipiers, il a été bien plus qu’un simple dernier rempart. Ses arrêts réflexes, sa lecture du jeu et son sang-froid lors des moments décisifs ont fait de lui un symbole de sérénité pour les supporters.
S’il n’a jamais été le joueur le plus vocal sur le terrain, ses performances parlaient pour lui. Les tifos géants, les chants de la Curva Sud scandant son nom, les regards admiratifs des jeunes gardiens rêvant de suivre son exemple : voilà ce que représentait Anas Zniti pour le peuple vert.
Et maintenant ?
À l’aube de ce nouveau chapitre, Zniti laisse derrière lui un héritage colossal mais un goût amer d’une Champions League qui n’a pas eu la chance de soulever.
Si les rumeurs l’envoient déjà vers un autre défi, les fans du Raja savent qu’il emportera toujours un morceau du club dans son cœur.
Le Raja Casablanca, pour sa part, perd bien plus qu’un joueur : il perd une légende vivante. Une statue invisible se dresse désormais à son honneur dans l’esprit des supporters, célébrant un homme qui a donné tout ce qu’il avait pour le blason vert et blanc.
Anas Zniti part, mais son histoire, elle, demeure éternelle...Le Raja cherche un successeur !
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