“Aucun adversaire ne nous fait peur” – Nabil Baha et ses Lionceaux prêts à rugir pour une CAN historique à la Maison

À la veille de leur entrée en lice dans la Coupe d’Afrique des Nations U17, les Lionceaux de l’Atlas sont sur le point d’écrire une nouvelle page de leur histoire. Une histoire que leur sélectionneur, Nabil Baha, rêve de graver en lettres d’or, dans une édition accueillie par le Maroc et placée sous le signe de l’ambition. Face à l’Ouganda, ce samedi, le ton est donné : confiance, préparation millimétrée et un objectif limpide – viser le sommet.

Une attente longue d’un an

« Cela fait une année que nous préparons cette compétition », lâche Nabil Baha d’entrée, lors de la conférence de presse d’avant-match. « Jouer à domicile, avec ce niveau d’organisation, c’est une chance. L’équipe est prête et ne demande qu’à débuter. » Derrière ce calme apparent, c’est tout un staff qui a mis en place une mécanique bien huilée, faite de stages, de matches de préparation et d’une observation rigoureuse des adversaires.

Car le technicien marocain le sait : « Plus aucun match n’est facile en Afrique. Toutes les sélections progressent, toutes travaillent sérieusement. » En face, l’Ouganda, adversaire valeureux et souvent imprévisible dans les catégories jeunes, ne viendra pas en victime expiatoire. Mais Baha n’en a cure : « Notre principal adversaire, c’est nous-mêmes. »

L’héritage de Saïd Chiba en ligne de mire

Dans un coin de son discours, l’ombre bienveillante de Saïd Chiba plane. Finaliste de la dernière CAN U17 avec un groupe étincelant, l’ancien international a tracé la voie. « Ce que Saïd a réalisé l’année passée est exceptionnel. Notre but est au minimum d’égaler ce parcours. Mais nous voulons aller encore plus loin », confie Baha, lucide mais affamé.

Car le Maroc, malgré ses récentes avancées dans les compétitions de jeunes, n’a jamais remporté cette CAN. L’heure est donc peut-être venue de bousculer l’histoire. « Le trophée n’a jamais été soulevé par le Maroc à ce niveau. Mais nous sommes conscients de nos forces et de notre potentiel », ajoute-t-il avec un mélange de prudence et de foi en son groupe.

Un groupe affûté, une ambition décomplexée

Sans blessure, avec un effectif jugé optimal et des individualités suivies depuis le début de saison, l’équipe marocaine s’avance sereinement. « Les meilleurs sont là. Ceux qui ont montré qu’ils méritaient le maillot sont dans ce vestiaire », martèle Baha, comme pour affirmer que cette sélection est l’aboutissement d’un processus, pas le fruit du hasard.

L’autre enjeu, de taille, est mondial : « Avec ce format élargi à dix qualifiés pour la Coupe du monde, passer le premier tour est déjà une porte d’entrée vers le rêve planétaire. » Une réalité qui rend la pression plus relative, sans pour autant émousser l’envie de frapper fort dès le début.

La confiance pour seul moteur

Dans une dernière phrase, presque comme un cri du cœur, Nabil Baha conclut : « Il est crucial de démarrer par une victoire. Cela nous donnerait l’élan nécessaire. Aujourd’hui, quand je regarde mes joueurs dans les yeux, je peux le dire franchement : aucun adversaire ne nous fait peur. »

Place à l’action dès la soirée de Dimanche pour le coupe d’envoie de la CAN U17 au stade Bachir de Mohammedia.