En 1986, le Maroc marque l’histoire du football africain en devenant le premier pays du continent à atteindre les huitièmes de finale de la Coupe du Monde au Mexique. Cet exploit exceptionnel a inspiré une ambition encore plus grande : celle d’organiser la Coupe du Monde sur le sol marocain. Ce rêve ambitieux a vu le jour sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Hassan II, un visionnaire qui croyait fermement au rôle du sport comme levier de développement et outil de diplomatie internationale.
En 1988, deux ans après l’exploit mexicain, le Maroc s’engage dans la course pour accueillir l’édition 1994 de la Coupe du Monde. Sous la direction du défunt Roi Hassan II, le Royaume mobilise tout son potentiel, espérant convaincre le monde que l’Afrique est prête à accueillir le plus grand événement sportif de la planète. Ce premier défi, bien qu’abouti sur le plan organisationnel, est finalement remporté par les États-Unis, grâce à des dynamiques géopolitiques complexes. Mais loin d’abandonner, Hassan II continue de porter ce rêve avec persévérance, convaincu que le Maroc deviendra un jour une terre d’accueil pour le football mondial.
La vision de Hassan II n’était pas seulement de remporter une candidature, mais aussi de renforcer le rôle du Maroc comme acteur clé sur la scène internationale, tout en inspirant une génération entière de Marocains à rêver grand. Cette vision s’inscrivait dans un projet plus vaste : celui de placer le Royaume parmi les leaders africains et mondiaux dans divers domaines, y compris le sport.
Mohammed VI : Le sportif en chef et l’architecte du succès
Le rêve amorcé par Hassan II a trouvé un écho encore plus fort sous le règne de Mohammed VI, qui a non seulement poursuivi cet héritage, mais l’a transformé en réalité. Dès son accession au trône, Mohammed VI s’est imposé comme un fervent défenseur du sport, investissant dans des infrastructures de classe mondiale et renforçant les ambitions du Maroc à l’échelle internationale.
Sous sa direction, le Maroc a présenté plusieurs candidatures pour accueillir la Coupe du Monde, démontrant à chaque fois un engagement croissant et une vision claire. Bien que les tentatives pour organiser les éditions de 2006 et 2010 n’aient pas abouti, elles ont jeté les bases d’une candidature plus solide et crédible.
Mohammed VI a su faire évoluer la stratégie marocaine en s’appuyant sur des partenariats internationaux, une diplomatie sportive efficace et une infrastructure moderne qui rivalise avec les meilleurs au monde.
L’apogée de cette trajectoire est atteinte avec la désignation du Maroc comme co-organisateur de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Cet exploit est le résultat d’années de travail acharné, d’une vision cohérente et d’une stratégie diplomatique exemplaire. Le rôle de Mohammed VI dans ce succès est indéniable : il a su mobiliser non seulement les ressources nationales, mais également le soutien international pour faire du Maroc une destination incontournable pour les grands événements sportifs.
1986 : La naissance du rêve avec Hassan II
En 1986, le Maroc entre dans l’histoire du football africain en devenant la première nation du continent à atteindre les huitièmes de finale de la Coupe du Monde au Mexique. Ce parcours historique inspire une ambition nouvelle : organiser un jour cette compétition mondiale au Maroc.
Portée par cette vision, Sa Majesté le Roi Hassan II initie en 1988 la première candidature marocaine pour accueillir l’édition 1994 de la Coupe du Monde. Le Maroc s’appuie sur son positionnement stratégique en tant que pont entre l’Afrique et l’Europe, mais également sur le soutien des pays du « Tiers-Monde ». Malgré un dossier solide, les États-Unis obtiennent l’organisation du tournoi, notamment grâce au soutien géopolitique et aux promesses économiques qui séduisent les membres votants.
1992 : Un nouvel espoir
Quatre ans après l’échec de 1994, le Maroc renouvelle son ambition avec une candidature pour la Coupe du Monde 1998. Cette fois, la compétition se limite à deux prétendants : le Maroc et la France. Le Royaume mise sur un dossier fort, mais le lobbying français, mené par des figures comme Michel Platini, l’emporte. La FIFA attribue la compétition à la France, avec un vote de 12 voix contre 7 pour le Maroc.
Cet épisode révèle les rouages complexes du football international, où les votes sont souvent influencés par des enjeux géopolitiques et économiques. Malgré cette défaite, le Maroc persiste dans son rêve, convaincu qu’il incarne le visage moderne et accueillant de l’Afrique.
2000 : Une défaite précoce
Pour l’édition 2006, le Maroc se heurte à une nouvelle concurrence africaine : celle de l’Afrique du Sud. Si le Royaume met en avant son expérience et ses infrastructures, il est éliminé dès le premier tour du vote, ne récoltant que deux voix. L’Allemagne finit par remporter l’organisation du tournoi au détriment de l’Afrique du Sud, qui obtient néanmoins la promesse d’accueillir la Coupe du Monde 2010.
2004 : Une nouvelle tentative pour 2010
L’attribution de la Coupe du Monde 2010, la première en terre africaine, représente une opportunité unique pour le Maroc. Le Royaume présente un dossier ambitieux et bénéficie de l’expérience accumulée lors des précédentes candidatures. Cependant, l’Afrique du Sud, portée par l’aura de Nelson Mandela, remporte le vote avec un écart de quatre voix seulement.
Cet échec renforce la conviction que le rêve marocain ne se réalisera qu’à travers une stratégie plus globale, intégrant non seulement des infrastructures de pointe, mais aussi une diplomatie sportive encore plus active.
2018 : La cinquième tentative
En 2018, le Maroc présente sa candidature pour la Coupe du Monde 2026. Pour la première fois, le vote est ouvert à tous les membres de la FIFA. Le Royaume fait face à un dossier commun entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Malgré une présentation convaincante, le Maroc perd avec 33 % des voix, contre 67 % pour le trio nord-américain.
Cette défaite marque un tournant, car elle s’accompagne d’une transformation de la gouvernance du football mondial. Les scandales de corruption qui éclatent au sein de la FIFA révèlent des pratiques opaques qui avaient marqué les précédentes candidatures.
2030 : Le rêve devient réalité
Après cinq tentatives infructueuses, le Maroc atteint enfin son objectif en 2023 : la FIFA annonce que le Royaume co-organisera la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. Ce succès est l’aboutissement de décennies de persévérance, d’investissement dans des infrastructures de classe mondiale, et d’une stratégie diplomatique habile.
Cette victoire incarne également la continuité d’une vision royale, initiée par Hassan II et portée à maturité par Mohammed VI. Le Roi Mohammed VI, en véritable « sportif en chef », a su faire du sport un levier de rayonnement international pour le Maroc, tout en renforçant son rôle comme leader africain et méditerranéen.
Un héritage qui transcende le sport
L’obtention de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 n’est pas seulement une victoire sportive, c’est une victoire symbolique pour tout un continent. Elle représente l’aboutissement d’une vision royale qui a traversé les générations, de Hassan II à Mohammed VI. C’est aussi un hommage à la résilience et à l’ambition d’un pays qui a toujours rêvé grand.
Le Maroc de 2030 sera prêt à montrer au monde son hospitalité légendaire, son savoir-faire organisationnel et sa passion pour le football. Ce tournoi sera bien plus qu’une compétition sportive : il incarnera le fruit d’une vision audacieuse et d’un travail de longue haleine, tout en rappelant que les rêves, lorsqu’ils sont portés par une volonté inébranlable, peuvent devenir réalité.
Ainsi, de Hassan II à Mohammed VI, le football a servi de miroir aux grandes aspirations du Maroc, liant les générations autour d’un projet commun et renforçant la place du Royaume sur l’échiquier mondial. La Coupe du Monde 2030 sera non seulement une célébration du sport, mais aussi un hommage au parcours d’un pays visionnaire et ambitieux.
En accueillant la Coupe du Monde 2030, le Maroc prouve au monde entier qu’il est capable de relever les plus grands défis. Ce tournoi sera plus qu’une célébration du football : il sera le symbole d’une Afrique moderne, ambitieuse et résiliente, guidée par des leaders visionnaires.
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