Il y a des joueurs qui traversent les saisons comme des ombres, et d’autres qui illuminent chaque pelouse où ils posent les crampons. Sofiane Boufal appartient à la deuxième catégorie.
Depuis son arrivée en Belgique, l’international marocain insuffle un vent d’élégance et de créativité à l’Union Saint-Gilloise. Après une parenthèse dorée au Qatar, où il a fait vibrer les supporters d’Al-Rayyan sans pour autant s’épanouir pleinement, Boufal a choisi un retour en Europe sous le signe du défi. Aujourd’hui, à 31 ans, il renaît sous le ciel belge, rappelant à tous pourquoi il a longtemps été l’un des dribbleurs les plus envoûtants du football européen.
Une adaptation express et un impact immédiat
Débarqué à Bruxelles en septembre dernier, Boufal n’a pas mis longtemps à prouver qu’il était bien plus qu’un pari exotique. Dès ses premières apparitions sous le maillot de l’USG, il a ramené dans ses valises ce qui lui est propre : une aisance technique déconcertante, une capacité à éliminer ses adversaires avec une facilité déconcertante et une vista qui sublime le jeu de son équipe.
Si les chiffres bruts ne traduisent pas encore totalement son influence (deux passes décisives en championnat, une en Europe), son impact dépasse de loin les statistiques. Chaque prise de balle de Boufal est une invitation au spectacle : contrôles soyeux, feintes de corps déroutantes et cette capacité à faire basculer une rencontre sur un éclair de génie. Il n’est pas qu’un simple ailier de rupture, il est un créateur, un soliste qui bonifie l’ensemble du collectif de Karel Geraerts.
L’art du dribble, toujours intact
Ce qui frappe en observant Boufal cette saison, c’est que son dribble est toujours aussi létal. Avec une moyenne impressionnante de 5,2 dribbles réussis par match, il est tout simplement l’un des joueurs les plus insaisissables de la Pro League.
Ses accélérations balles au pied, associées à une conduite de balle millimétrée, transforment chaque un-contre-un en un cauchemar pour les défenseurs adverses. Il n’a rien perdu de sa spontanéité, ni de sa créativité, et cela fait toute la différence dans une équipe de l’USG qui mise sur un football offensif et intense.
Un rôle central dans le projet de l’USG
L’Union Saint-Gilloise, surprise du football belge ces dernières années, n’a pas recruté Boufal pour en faire un joueur de complément. Il est là pour être un leader technique, un homme capable de faire basculer une saison. À ses côtés, Cameron Puertas et Lazare Amani profitent de son génie créatif, et le club bruxellois vise clairement plus qu’une simple place d’honneur.
En Ligue Europa, Boufal a également brillé par sa vista, aidant son équipe à franchir les étapes avec sa justesse technique et sa capacité à conserver le ballon sous pression. Son expérience du haut niveau, acquise en Ligue 1 avec Angers et Lille, ainsi qu’en Premier League avec Southampton, est précieuse pour un effectif qui découvre progressivement l’exigence des joutes européennes.
Le Maroc dans un coin de la tête
Si son aventure en club est une réussite, Boufal garde un œil sur la sélection. Absent de la dernière CAN pour cause de blessure, il sait que son retour en forme ne passera pas inaperçu aux yeux de Walid Regragui.
Le Maroc, en quête de joueurs créatifs pour dynamiser son animation offensive, pourrait bien compter sur un Boufal revigoré pour les échéances à venir. L’histoire avec les Lions de l’Atlas est loin d’être terminée.
Une seconde jeunesse en Belgique
À 31 ans, Sofiane Boufal semble avoir trouvé en Belgique un terrain d’expression idéal. Loin des projecteurs des grands championnats, il se reconstruit avec intelligence et talent, prouvant que la magie de son football est toujours intacte.
L’Union Saint-Gilloise en profite, et le football belge redécouvre avec plaisir un artiste qui, quand il est en pleine possession de ses moyens, peut envoûter n’importe quelle défense.
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